De plus en plus de jeunes maltraitent leurs parents ou leurs enseignants : ce type de violences aurait été multiplié par 4 selon des études et des statistiques de l’Education Nationale.
Pour le pédopsychiatre Frédéric Kochman, spécialiste de l’adolescence, chef d’un service « ados » à l’hôpital de Saint André (59), « la relation entre les jeunes et les adultes est bouleversée et de plus en plus de parents consultent parce qu’ils sont victimes d’agressions de la part de leur fils ou de leur fille ».
Un jeune qui est capable de traiter son prof de « connard » est impulsif, angoissé, fragilisé…C’est celui-là même qui sera incapable de « résister » à une paire de baskets ou au téléphone portable dernier cri ; c’est lui qu’on retrouvera sur-endetté à l’âge adulte et qui est la cible privilégiée de notre société de consommation…
On a les jeunes qu’on mérite ?
15 à 30 % des parents sont incapables de dire « non » à leurs enfants et leur donnent ainsi le sentiment d’être tout-puissants. Ils se comportent donc comme tels également avec leurs copains et avec leurs profs. Et cela n’est pas un signe de bonne santé psychique : près d’1 jeune de 18 ans sur 4 est déjà passé par un épisode dépressif.
Notre société perd l’un de ses fondements : la verticalité des relations.
« Quand l’élève ne respecte plus le maître, quand les lois sont bafouées, c’est le début de la tyrannie », disait déjà Platon.
L’éducation et l’autorité scolaire doivent être réhabilitées.
Encourager l’évaluation des profs par les élèves est un non sens sur le plan symbolique. L’élève n’est pas un « usager » de l’Education Nationale, et ce n’est pas lui qui commande !
De même, au lieu de remettre en cause l’autorité des profs, l’intervention des parents dans les établissements scolaires devrait au contraire encourager l’acceptation de leurs décisions.
lundi 11 février 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Ayant été confronté au problème, je pense que cela va bien au delà.
Ayant 3 enfants, et pensant les avoir élevés de la même manière, pourquoi un seul présenterait ces problèmes ?
Quels moyens d'actions ont les parents face à un adolescent qui refuse la scolarité ou le travail ?
Aucun ou presque...
Que penser, par ailleurs, de ces enfants qui font des procès à leurs parents pour obtenir une pension alimentaire parce qu'ils ont décidé de ne rien faire et que le RMI n'est versé qu'à 25 ans ?
Ce genre de cas inondent les forums juridiques mais sont très peu médiatisé, malheureusement.
Effectivement, demander aux élèves de "noter" les enseignants est une hérésie et un non sens.
La notion de verticalité est probablement indispensable tant qu'il n'y a pas sens des responsabilités.
Sens dont on semble s'écarter de plus en plus.
Enregistrer un commentaire